Accueil
Les Gaillouneys

 

Dans le cadre de la fortification de la façade atlantique durant la seconde guerre mondiale, les troupes d'occupation allemandes vont implanter plusieurs positions d'artillerie, à hauteur du Bassin d'Arcachon, pour repousser un éventuel débarquement des alliés. Progressivement, des abris bétonnés seront construits afin de protéger les canons, le personnel, les munitions et le matériel.
Une de ces batteries, codée Ar.47 dans le Mur de l'Atlantique et usuellement appelée « les Gaillouneys » (du nom de la maison forestière située à proximité) a la particularité d'être aujourd'hui, en très grande partie, immergée dans la passe sud du Bassin d'Arcachon sous l'effet de l'érosion atypique du trait de côte.

Les recherches documentaires et sous-marines débutées en 1998 sur ce complexe militaire important du secteur Arcachon, armé de six canon-obusiers russes de 15,2 cm sous des casemates 669, ont montré, que l'essentiel des ouvrages construits à l'époque par l'organisation Todt, étaient désormais répartis dans une zone sublittorale d'environ six hectares.

On peut y dénombrer plus d'une centaine d'éléments bétonnés, de tailles très variables, situés à une profondeur pouvant atteindre vingt mètres. Les plus volumineux sont des abris standardisés dont l'épaisseur des murs et du plafond atteint deux mètres de béton armé, conçus pour résister aux bombardements. C'est le site sous-marin de blockhaus le plus important identifié à ce jour en Europe.

Des cartes de la partie actuellement immergée de la batterie des Gaillouneys ont été éditées par l'association GRAMASA. Elles permettent de localiser avec une grande précision les blockhaus engloutis et d'imaginer des parcours sous-marins au milieu des ces récifs de béton chargés d'histoire où se concentre une biodiversité flamboyante. Ces documents représentent également des outils de sécurité pour la navigation dans cette zone.

+ d'infos sur les cartes sous-marines des Gaillouneys